Page:Bulwer-Lytton - Aventures de Pisistrate Caxton.djvu/312

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Lorsque je me joignais à ceux qui se moquaient du Capitaliste, je ne pensais guère que j’aurais plutôt dû suivre ses funérailles avec un crêpe à mon chapeau. Mauvais cœur que j’étais ! Mais, semblable à maint poète, tu ne devais, ô Capitaliste, être reconnu, apprécié, estimé à ta juste valeur et pleuré dignement qu’après ta mort et ton enterrement, lorsque fut présentée la note des frais de tes funérailles.

Le terme de mon premier stage venait d’arriver, lorsque je reçus de ma mère une lettre alarmante, écrite avec une telle agitation et si peu intelligible à la première lecture, que tout ce que je pus comprendre, c’est qu’un grand malheur était arrivé… Je m’arrêtai et fléchis les genoux pour prier le ciel de conserver la vie et la santé à ceux que la catastrophe paraissait surtout menacer… Mais après avoir relu jusqu’à trois fois la dernière phrase un peu effacée, je m’écriai enfin : « Dieu soit loué ! après tout, ce n’est qu’une perte d’argent ! »