Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/172

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occasions de réjouissance, ils laissent à leurs lampes tout leur éclat, mais ils continuent à compter les heures du jour et de la nuit par des mécanismes ingénieux qui répondent à nos horloges et à nos montres. Ils aiment beaucoup la musique, et c’est en musique que ces chronomètres frappent les principales divisions du temps. À chaque heure du jour, les sons de leurs horloges publiques, répétés par celles des maisons et des hameaux dispersés dans la campagne, produisent un effet singulièrement doux et pourtant solennel. Mais pendant les Heures Silencieuses, le bruit en est tellement adouci qu’on l’entend à peine. Ils n’ont pas de changement de saison, et, du moins dans le territoire de cette tribu, la température me parut très égale, aussi chaude que celle d’un hiver italien, et plutôt humide que sèche. Dans la matinée, le temps était ordinairement tranquille, mais par moments il soufflait un vent violent venant des rochers qui donnaient la frontière du territoire. Toutes les saisons sont bonnes pour semer les récoltes, comme dans les Îles Fortunées des anciens poètes. On voit en même temps les