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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/255

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aussi téméraire à moins que tu ne sois avec moi.

Je regardai Aph-Lin, espérant du moins qu’il réprimanderait sa fille, pour avoir exprimé son inquiétude et son affection en des termes qui, dans notre monde, seraient toujours regardés comme inconvenants dans la bouche de toute jeune fille parlant à un autre qu’à son fiancé, fût-il du même rang qu’elle.

Mais les droits des femmes sont si bien établis en ce pays et, parmi ces droits, les femmes revendiquent si absolument le privilège de faire leur cour aux hommes, qu’Aph-Lin n’aurait pas plus pensé à réprimander sa fille qu’à désobéir au Tur. Chez ce peuple, comme il me l’avait dit, la coutume est tout.

— Zee, — répondit-il doucement, — le Tish ne courait aucun danger, et mon opinion est qu’il peut très bien prendre soin de lui-même.

— J’aimerais mieux qu’il me laissât me charger de ce soin. Oh ! ma chère âme, c’est à la pensée du danger que tu courais que j’ai senti pour la première fois combien je t’aimais !

Jamais homme ne se trouva dans une plus