Aller au contenu

Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oui, mais si elle ne veut pas me le dire, en suis-je plus heureux ?

— Votre mère connaît votre amour ?

— Peut-être bien. Je ne le lui ai jamais avoué. Il serait peu viril de confier une pareille faiblesse à sa mère, Je l’ai dit à mon père ; il se peut qu’il l’ait répété à sa femme.

— Voulez-vous me permettre de vous quitter un moment et de me glisser derrière votre mère et votre bien-aimée ? Je suis sûr qu’elles parlent de vous. N’hésitez pas. Je vous promets de ne pas me laisser questionner jusqu’au moment où je vous rejoindrai.

Le jeune An mit sa main sur son cœur, me toucha légèrement la tête, et me permit de le quitter. Je me glissai sans être remarqué derrière sa mère et sa bien-aimée et j’entendis leur conversation.

C’était Bra qui parlait.

— Il n’y a aucun doute à cet égard, — disait-elle, — ou bien mon fils, qui est d’âge à se marier, sera entraîné par une de ses nombreuses prétendantes, ou il se joindra aux émigrants qui s’en vont au loin, et nous ne le verrons plus. Si