Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/286

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visite et je lui demandai rudement ce qu’elle voulait.

— Parle doucement, mon bien-aimé, je t’en supplie, — dit-elle, — car je suis bien malheureuse. Je n’ai pas dormi depuis que je t’ai quitté.

— La conscience de votre honteuse conduite envers moi, l’hôte de votre père, était bien faite pour bannir le sommeil de vos paupières. Où était l’affection que vous prétendez avoir pour moi ; où était cette politesse dont se vantent les Vril-ya, quand prenant avantage de la force physique, qui distingue votre sexe dans cet étrange pays, et de ce pouvoir détestable et impie que le vril donne à vos yeux et à vos doigts, vous m’avez exposé à l’humiliation, vos visiteurs réunis devant Son Altesse Royale… je veux dire devant la fille de votre premier magistrat… en m’emmenant au lit, comme un enfant méchant, et en me plongeant dans le sommeil, sans me demander mon consentement ?

— Ingrat ! Me reprocher ce témoignage de mon amour ! Penses-tu que sans parler de la jalousie, qui accompagne l’amour jusqu’au