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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/317

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montrant par des taches de feu où elles avaient été frappées, s’élevaient du sol à la voûte de la caverne, pas une crevasse !

— Tout espoir est donc perdu, — murmurai-je en m’asseyant sur le bord de la route, — et je ne reverrai plus le soleil.

Je me couvris la figure de mes deux mains et je priai Celui dont j’avais si souvent oublié la présence sous ce ciel qui manifeste sa puissance. Je sentis qu’il était présent dans les profondeurs de la terre et au milieu du monde des tombeaux. Je relevai les yeux, calmé et fortifié par ma prière, et, regardant l’enfant avec un tranquille sourire, je lui dis : —

— Si tu dois me tuer, frappe maintenant.

Taë secoua doucement la tête.

— Non, — dit-il, — l’ordre de mon père n’est pas si absolu qu’il ne me laisse aucun choix. Je lui parlerai et peut-être pourrai-je te sauver. Quelle étrange chose que tu aies cette crainte de la mort que nous pensions être le partage des êtres inférieurs, auxquels la connaissance d’une autre vie n’est pas accordée. Chez nous les enfants même n’ont pas cette peur. Dis-moi,