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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/42

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route, un grand nombre d’autres êtres, semblables à ceux que j’avais déjà vus, se promenaient gravement. Quelques-uns des passants, dès qu’ils me virent, s’approchèrent de mon guide ; et leurs voix, leurs gestes, leurs regards prouvaient qu’ils lui adressaient des questions sur mon compte. En peu d’instants une véritable foule nous entourait, m’examinant avec un vif intérêt comme si j’étais quelque rare animal sauvage. Même en satisfaisant leur curiosité, ils conservaient un maintien grave et courtois ; et sur quelques mots de mon guide, qui semblait prier qu’on nous laissât libres, ils se retirèrent avec une majestueuse inclination de tête et reprirent leur route avec une tranquille indifférence. Au milieu de cette rue nous nous arrêtâmes devant un bâtiment qui différait de ceux que nous avions rencontrés jusque-là, en ce qu’il formait trois côtés d’une cour, aux angles de laquelle s’élevaient de hautes tours pyramidales ; dans l’espace ouvert se trouvait une fontaine circulaire de dimensions colossales, lançant une gerbe éblouissante d’un liquide qui me parut être du feu. Nous entrâmes dans ce bâti-