Aller au contenu

Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gées d’or d’une façon barbare, comme les peintures de Louis Cranach. Les sujets de ces tableaux me parurent rappeler les événements historiques de la race au milieu de laquelle je me trouvais. Dans tous il y avait des personnages, dont la plupart étaient semblables à ceux que j’avais déjà vus, mais non pas tous habillés de la même façon, ni tous pourvus d’ailes. Il y avait aussi des effigies de divers animaux et d’oiseaux qui m’étaient complètement inconnus ; l’arrière-plan de ces tableaux représentait des paysages ou des édifices. Autant que me permettait d’en juger ma connaissance imparfaite de l’art de la peinture, ces tableaux me paraissaient d’un dessin très exact et d’un très riche coloris ; mais les détails n’en étaient pas distribués d’après les règles de composition adoptées par nos artistes : on peut dire qu’ils manquaient d’unité ; de sorte que l’effet était vague, confus, embarrassant ; on eût dit les fragments hétérogènes d’un rêve d’artiste.

Nous entrâmes alors dans une chambre de dimension moyenne, dans laquelle était assemblée, comme je l’appris plus tard, la famille de