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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/55

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connus pas une seule des espèces que j’avais vues sur terre, si ce n’est une jolie espèce de tourterelles, différant cependant des nôtres en ce qu’elle avait sur la tête une huppe de plumes bleuâtres. On avait appris à tous ces oiseaux à chanter des airs réguliers, et ils dépassaient de beaucoup nos bouvreuils savants, qui ne peuvent guère aller au delà de deux morceaux et ne peuvent pas, je crois, chanter en partie. On aurait pu se croire à l’Opéra quand on écoutait les concerts de cette volière. C’étaient des duos, des trios, des quatuors et des chœurs, tous notés et arrangés comme dans nos morceaux de musique. Si je voulais faire taire les oiseaux, je n’avais qu’à tirer un rideau sur la volière, et leur chant cessait dès qu’ils se trouvaient dans l’obscurité. Une autre ouverture servait de fenêtre, sans vitre, mais si l’on touchait un ressort, un volet s’élevait du plancher ; il était formé d’une substance moins transparente que le verre, assez cependant pour laisser passer le regard. À cette fenêtre était attaché un balcon, ou plutôt un jardin suspendu, où se trouvaient des plantes gracieuses et des fleurs brillantes. L’appartement