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Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/97

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parmi elles. Il est très rare qu’une Gy n’obtienne pas l’An auquel elle a donné son cœur, à moins que les affections de celui-ci ne soient fortement engagées ailleurs. Quelque froid, ou prude, ou de mauvaise volonté que se montre l’homme qu’elle courtise, sa persévérance, son ardeur, sa puissance persuasive, son pouvoir sur les mystérieux effets du vril, décident presque sûrement l’homme à tendre le cou à ce que nous appelons le nœud fatal. La raison qui porte les Gy-ei à renverser les rapports des sexes, que l’aveugle tyrannie des hommes a établis sur la terre, paraît concluante, et elles la donnent avec une franchise qui mérite un jugement impartial. Elles disent que, des deux époux, c’est la femme qui est d’une nature plus aimante, que l’amour occupe plus de place dans ses pensées, est plus essentiel à son bonheur, et que, par conséquent, c’est elle qui doit faire sa cour ; qu’en outre, l’homme est un être timide et vacillant, qu’il a souvent une prédilection égoïste pour le célibat, qu’il prétend souvent ne pas comprendre les regards tendres et les insinuations délicates, bref, qu’il doit être résolument