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y serez arrivé, vous verrez la petite porte ; vous n’aurez qu’à frapper, et l’on vous dira ce que vous aurez à faire.
CHAPITRE II.
Chrétien poursuit sa route. — Obstiné, par suite de son attachement au monde, refuse de l’accompagner. — Facile va jusqu’au Bourbier du Découragement, mais n’étant pas soutenu par la grâce divine, il retourne sur ses pas.
Alors Chrétien se mit à courir à toutes jambes. Or, comme il n’était encore qu’à une petite distance de son logis, sa femme et ses enfants lui crièrent de revenir[1] ; mais il se boucha les oreilles, en criant : « La vie, la vie, la vie éternelle ; » et, sans même regarder en arrière[2], il continua sa course à travers la campagne.
Tous ses voisins sortirent pour le regarder[3] ; les uns se moquaient de lui ; d’autres le menaçaient ; d’autres lui criaient de revenir sur ses pas : parmi ces derniers, il y en eut qui résolurent de lui courir après et de le ramener par force. L’un s’appelait