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L’auscultation fait découvrir du murmure respiratoire supplémentaire dans les portions encore saines. Au point où l’on a constaté de la matité, le murmure respiratoire est remplacé par le bruit de souffle ou le râle sibilant muqueux.

La surface pulmonaire correspondant aux fosses sus et sous-acromiennes, est assez fréquemment le siège de dépôts tuberculeux. Quand on ausculte en avant des épaules, alors que ces dernières sont préalablement portées en arrière, le bruit du souffle ou le râle sibilant muqueux se font encore entendre.

Le soubresaut, dont nous avons déjà parlé, est l’indice de l’emphysème pulmonaire ; cette altération est sans nul doute le résultat des quintes de toux si fréquentes à cette période de la phthisie.

Les battements du cœur sont encore plus accélérés qu’au début ; il en est de même du pouls.

Il n’est pas rare de voir se développer des tumeurs dures aux articulations. Quelquefois l’affection semble présenter de véritables paroxysmes ; les animaux sont alors en proie à des quintes fréquentes, leur respiration s’accélère beaucoup et les battements du cœur deviennent très forts. Ajoutons à ces symptômes une chaleur considérable de la peau et du malaise, et nous aurons une idée de ces paroxysmes.

Arrivée à ce point, l’affection se complique d’un amaigrissement notable.


Déclin. — Cette période atteinte, le dépérissement fait chaque jour des progrès. L’appétit diminue, la face se décharne, les yeux se perdent dans la profondeur des orbites, et la peau est comme collée sur les côtes, surtout à l’avant-dernière. La sécrétion lactée se tarit et le poil se pique. La diarrhée et souvent un météorisme intermittent, viennent