Page:Burau - De la phthisie du boeuf.djvu/13

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celui du poing ; leur ressemblance avec une pomme a fait donner à cette variété de phthisie le nom de pommelière.

Ces tumeurs sont formées par un produit jaunâtre, semblable à du plâtre. D’après Dulong et Thénard cette matière contient du phosphate et du carbonate de chaux dans les mêmes proportions que les os. M. Lafosse considère ces tumeurs comme des échinocoques dépourvus de vie, dont le contenu liquide aurait été résorbé et remplacé par des produits solides provenant d’une sécrétion particulière de l’enveloppe de l’hydatide.


DIAGNOSTIC.


Les difficultés que la phthisie présente dans son diagnostic ressortent de sa marche insidieuse et du mode d’expression de ses symptômes. Nous avons vu, en effet, qu’au lieu de se montrer toujours avec des caractères tranchés, elle revêtait parfois une physionomie capable de mettre en déroute les plus habiles praticiens. En raison de cet état de choses, il était de toute nécessité d’attirer l’attention des vétérinaires sur ce point de la phthisie ; c’est. M. Lafosse qui le premier s’est occupé de ce sujet, et qui est parvenu à découvrir les signes qui la font reconnaître avec certitude, même dans les cas où elle est très légère. Nous devons considérer cette découverte comme un vrai service rendu à la science, car bon nombre de vétérinaires ont besoin d’être éclairés sur ce point de pathologie.

Pour certains praticiens, un signe bien caractéristique de l’existence de la phthisie est le râle sibilant muqueux ; sans doute, sa production implique ordinairement des tubercules dans le poumon, mais que de fois aussi ne se fait-il pas entendre bien que cependant l’affection soit déclarée.