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Expertise. — La phthisie pulmonaire a encore reçu le nom de pommelière, toux, pneumonie chronique, pleurésie chronique, pleuro-pneumonie chronique.

Dans la loi, les mots phthisie pulmonaire sont suivis de ou pommelière.

M. Rey renverse les choses et dit : la pommelière, ou phthisie pulmonaire, et, partant de là, à son avis, la rédhibition ne doit avoir lieu que lorsqu’il y a phthisie pommelière. M. Lafosse admet bien cette dernière comme rédhibitoire, mais n’exclut pas la phthisie tuberculeuse, pas plus que toutes les affections chroniques du poumon : cancer, hydatides, indurations anciennes. M. Lafosse va plus loin ; il considère encore les lésions anciennes de la plèvre, de nature tuberculeuse ou non, comme devant entraîner la rédhibition.

Un animal étant donné, s’il présente les caractères de la phthisie avec absence de maladies aiguës, la rédhibition doit nécessairement avoir lieu.

Il peut arriver qu’on se trouve en présence de symptômes appartenant à une affection aiguë de la poitrine ; loin de conseiller la prolongation de la fourrière dans ce cas, afin d’attendre la disparition des symptômes possédant une certaine acuité, M. Lafosse veut que l’expert se prononce immédiatement, s’il constate les caractères de la phthisie avec les nuances sous lesquelles nous les avons présentés plus loin.

Ceci a sa raison d’être, parce que l’animal venant à succomber, l’expert placé en face de lésions aiguës et chroniques, sera souvent fort embarrassé pour dire à laquelle des deux maladies, de la phthisie ou de l’affection aiguë, la mort doit être attribuée.

Avec la phthisie débutante peut coïncider une maladie