solidité ont fait transformer les anciennes colonnes ou piliers en de lourdes colonnes rondes ; à deux de leurs intervalles, correspond une travée des voûtes d’arête. La solution du problème de la coupole est beaucoup moins heureuse ici qu’à Pise ; la coupole s’élève sans harmonie, sur deux des trois bras du transept, qui, comme dans la cathédrale de Pise, se termine par dans hémicycles. Sous le chœur se trouve une vaste crypte à cinq nefs, avec un transept à trois nefs ; l’intersection est marquée par une lacune qui, sans doute, correspond à la place de quatre colonnes. Le campanile est rattaché à l’édifice.
La cathédrale [a] de Parme est un édifice du XIIe siècle, avec des piliers cantonnés, un transept d’une seule nef qui se termine par des niches et une vaste crypte. Il y fut ajouté au XIIe siècle, semble-t-il, un étage supérieur, de même qu’à la cathédrale de Plaisance ; mais sans qu’il ait fallu comme à Plaisance sacrifier la galerie intérieure. Le détail des parties anciennes est très peu développé, particulièrement dans la crypte. L’aspect est surtout remarquable de derrière, à cause de l’élévation du chœur produite par la crypte. La façade de devant est correcte et sévère ; le campanile robuste et simple n’en est séparé que par un étroit intervalle.
À Bologne, dans le groupe des sept petites églises réunies sous le nom de S. Stefano [b], le polygone de S. Sepolcro, récemment et très bien restauré, est peut-être un édifice antérieur à l’an mille ; c’était probablement de tout temps un saint-sépulcre et non pas un baptistère, comme nous l’avons cru autrefois. La coupole dodécagone, dont les côtés ne sont pas parfaitement égaux, est ceinte en bas d’un pourtour à voûtes tout à fait irrégulier ; en haut, d’un autre pourtour à charpente apparente. Les sept colonnes antiques en marbre, qui serrent d’appui, avaient pu dans la construction primitive être destinées à un autre usage. Dans le nouvel édifice, à chacune d’elles fut jointe une colonne de briques ; les cinq autres supports sont de simples colonnes de briques un peu plus épaisse. Sur les murs extérieurs la disposition des briques forme ça et là des ornements linéaires, tels qu’ils se rencontrent dans les constructions du Nord pendant les dix premiers siècles. À côté règne un petit cloître très ancien, à en juger par la forme irrégulière des supports inférieurs. L’autre cloître (nommé Atrio di Pilato) avec les chapelles contigües devait sertir à représenter les différentes stations de la Passion.
Dans la Cathédrale [c] de Ferrare il n’existe plus des remaniements de 1135 que la partie inférieure de la façade et les deux façades latérales Ces dernières sont en majeure partie de briques ; la façade nord l’est presque entièrement. En haut règne une galerie avec de petits pignons piriformes au-dessus d’arcs groupés par quatre. Elle ne répond pas, il est vrai à la galerie inférieure ou les arcs sont encadrés trois par trois à l’aide d’un arc plus grand, mais elle appartient probablement aussi au