térieur d’une grande beauté. — La petite église minuscule degli Innocenti [a], au pied de l’hôpital della Scala, est une charmante construction centrale au-dessus d’une croix grecque. — La petite façade de l’église S. Pietro alla Maggione [b], près de la Porta Camollia, est d’une beauté classique dans les proportions, et la chapelle du Palazzo del Diavolo [c] par Federighi est un bijou de la première Renaissance.
La petite église de Fontegiusta [d], à douze voûtes d’arête soutenues par quatre colonnes et huit colonnes adossées, avec un étage supérieur qui n’est pas visible de l’intérieur, est de Franc. Fedelli, de Côme (1479). – L’église du couvent de l’Osservanza [e], à une demi-lieue en avant de la Porta Ovile, a été commencée en 1423, agrandie, et embellie en 1485 par Giacomo Cozzarelli.
L’ornementation de l’oratoire supérieur de S. Bernardino [f] doit être de quelque excellent maître vers l’an 1500. Les pilastres, la frise et le plafond sont au nombre des œuvres les plus élégantes de la bonne époque. — La décoration de la partie inférieure de S. Caterina [g] est un peu plus récente et n’a plus la même pureté.
Ce n’est pas aux architectes de Sienne qu’il était réservé de porter à sa perfection l’architecture de palais spécialement toscane, mais au Florentin Benedetto da Majano (1442-1497). C’est sur les plans de ce dernier que fut commencé, en 1489, le Palais Strozzi [h]. À l’exception du palais Pitti, qui est hors ligne, cet édifice majestueux est la forme dernière et suprême où puisse atteindre une construction de pierre, sans membres de jonction et de transition, par le simple contraste dans le traitement des surfaces. Ce contraste est sans comparaison manié ici avec plus de bonheur, et les fenêtres sont mieux distribuées sur les surfaces que dans le palais Riccardi ; la célèbre corniche, laquelle n’a été entièrement exécutée que sur le revers et sur une partie des façades latérales, et la cour, belle malgré son étroitesse et sa profondeur, ont été ajoutées plus tard, d’après les plans de Cronaca.
Après Benedetto, viennent les frères Giuliano et Antonio da Sangallo. Leur gloire a été tantôt exagérée, par le fait qu’il s’est conservé du premier deux volumes avec reproductions d’architectures antiques, comme en possédaient tous les maîtres d’alors ; tantôt injustement rejetée dans l’ombre par le talent actif et la vogue de leur neveu, Antonio le jeune. Nous retrouverons Giuliano da Sangallo à Rome (1445-1516) ; Florence possède de lui la cour du couvent de S. Maria Maddalena de’ Pazzi [i], gracieuse encore, quoique murée, d’un style ionique qui étonne[1], avec un entablement droit (excepté les entrées principales qui ont des arcs en plein cintre), et le Pal. Gondi [j] (Piazza S. Firenze, no 1, aujourd’hui restauré). La façade, qui reproduit sans prétention le principe florentin,
- ↑ Copié sur un chapiteau antique trouvé à Fiesole.