quels s’élèvent des coupoles ; les nefs latérales ont de petites voûtes en coupole ; sur les côtés, des chapelles demi-circulaires, et masquées au dehors par un mur droit. Les deux chapelles terminales du transept antérieur sont d’une composition tout particulièrement étrange ; ce sont des croix grecques reposant sur quatre colonnes avec de petites coupoles ; aux extrémités, de grandes niches ; dans les quatre espaces angulaires, des niches plus petites, et le tout à échelle si réduite qu’a peine peut-on s’y retourner. — S. Giovanni [a] à Parme a une disposition semblable, mais il n’y a que des piliers (d’une belle sveltesse), et un seul transept. À gauche, trois beaux cloîtres ; les écoinsons des arcs et des frises sont peints. (La façade est moderne.) — La Steccata [b] enfin forme une simple croix grecque à terminaisons rondes, avec coupole au milieu, et des angles disposés en chapelles. (Le prolongement du chœur est d’une époque plus récente.) C’est une des plus belles constructions et de l’effet le plus heureux que l’art moderne ait créées ; du dehors d’ailleurs, elle est, comme toutes ces églises, de la plus grande simplicité ; la seule partie un peu riche est la galerie qui entoure la coupole.
Ces églises ont de commun : 1) la peinture architectonique vraiment admirable de tous les membres intérieurs, parfois même des surfaces murales ; à S. Sisto, par exemple, la frise au-dessus de l’arc principal est remplacée par un attique très élevé avec des peintures en grisaille toutes allégoriques (nous parlerons plus loin de ces peintures et avec plus de détail ; 2) le mauvais éclairage. À S. Sisto et à S. Giovanni, le jour vient en majeure partie par les fenêtres des chapelles inférieures, pratiquées des deux côtés des autels dans ces niches demi-circulaires ; à la Steccata, le maître a même, sans aucune nécessité, placé ses fenêtres aussi bas que possible. Parmi les coupoles, c’est malheureusement celle de S. Giovanni, où sont les fresques du Corrège, qui reçoit le jour le plus pauvre par quatre petites lucarnes. À la Steccata, l’intérieur, qui est d’ailleurs d’un si beau dessin, perd à ce défaut le meilleur de son charme.
Pour compléter en quelque mesure l’impression de l’ensemble, que l’on se figure à S. Sisto et à S. Giovanni une belle façade en briques de ce style, telle que l’offre, par exemple, S. Pietro [C] à Modène. C’étaient autrefois les formes gothiques, ce sont dorénavant les formes antiques que la brique reproduit avec une grâce souvent exquise.
À Modène, il n’existe, à part cette façade en briques de S. Pietro, rien de quelque importance ; le second cloître (portique ionique) a un étage supérieur singulièrement bas. Pour les architectes : le Pal. Coccapane [d] (Strada Rua del muro), construction de briques avec de riches corniches à l’extérieur et dans la cour, des frises et des plafonds peints dans les galeries inférieures. — Le Pal. Rangoni [e] (maintenant Bellintani, grande rue) a encore à droite une petite cour, très abîmée, entouré, dans le haut, d’une galerie sur piliers.
Plaisance possède encore dans son Pal. de’ Tribunali [f] (jadis Palais