L’histoire de la peinture chrétienne commence par les peintures des catacombes, où se sont conservés des monuments de cet art depuis le IIe siècle jusqu’au VIIIe. Les catacombes des environs de Rome sont à cet égard singulièrement plus importantes que celles d’Albano, de Naples et de Syracuse. Les catacombes de Chiusi, de Manfredonia, de Pozzuoli, les catacombes juives de Venonsa, dans la Basilicate, celles de Palerme et de Malte contiennent des inscriptions, mais point de tableaux. En dehors de celles que je viens de citer, l’Italie ne possède pas d’autres catacombes. Le Musée chrétien du Latran [a] renferme une petite collection de bonnes copies d’après les fresques des catacombes romaines. Les catacombes le plus facilement accessibles de Rome sont celles de San Calisto [b]. G.-B. de Rossi les a décrites en détail dans un magnifique ouvrage ( « Roma Sotterranea », 3 vol.) : Les plus vieilles peintures et les plus intéressantes sont dans les catacombes de sainte Domitille (dites aussi de S. Nereo ed Achilleo [c], sur la Via Ardeatina, et dans celles de S. Priscilla [d], sur la Via Salara. Le Cœmetrium Ostrianum [e], près de S. Agnese fuori le mure, très riche en chapelles, est plus facilement accessible. Il y a aussi un grand nombre de peintures intéressantes dans les catacombes de S. Pietro e Marcellino [f], de S. Pretestato [g], de S. Trasone e Marcellino [h] ; il s’en trouve de même, mais en moins grand nombre, dans les catacombes de S. Ermele [i], de S. Ponziano [j], et de S. Generosa [k]. Ces dernières montrent déjà la décadence de la première peinture chrétienne. Les plus grossières se trouvent dans les catacombes d’Albano [l] (du VIe au Xe siècle). — Les catacombes de S. Gannaro de’Poveri [m] à Naples et celles de Syracuse [n] s’écartent déjà, par le plan, des catacombes romaines ; les peintures en sont de même très différentes par le style, la composition et le choix des sujets.
La pleine floraison de la peinture des catacombes est au IIe siècle au commencement du IIIe. Les siècles suivants ne feront que reproduire, avec plus de lourdeur et de gaucherie, les motifs trouvés à cette