tées sur leurs gardes. Tout ce qui, par rapport à la vue ou à l’ouie, fait aisément la transition d’un extrême à l’autre, n’excite aucune terreur, et, par conséquent, ne peut être une cause du sublime. Nous sommes portés à tressaillir à tout accident soudain et inattendu ; parce que dans ce moment nous avons la perception d’un danger, contre lequel la nature nous avertit de nous prémunir. On peut observer qu’un seul son d’une certaine force, quoique d’une courte durée, étant répété par intervalles produit un grand effet. Il est peu de choses plus effrayantes que le retentissement d’une grande cloche, quand le silence de la nuit empêche que l’attention ne soit trop dissipée. On peut en dire autant d’un seul coup de tambour, répété d’espace en espace ; et des détonations successives d’un canon, entendues dans le lointain. Tous les effets considérés dans cette section ont des causes à peu près semblables.
Un son sourd, incertain, intermittent, quoiqu’il semble à quelques égards opposé à