cela vint enfin de la théorie platonique sur la convenance et l’aptitude. Pour cette raison, j’examinerai, dans la section suivante, les effets de l’habitude à l’égard de la figure des animaux ; et, ensuite, l’idée de la convenance ; puisque, si la proportion n’opère point par un pouvoir naturel attaché à certaines mesures, ce doit être par l’habitude, ou par l’idée de l’utilité : Il n’y a pas d’autre moyen.
Si je ne me trompe, le préjugé en faveur de la proportion est venu, en grande partie, moins d’avoir observé que les corps fussent conformes à aucunes mesures certaines, que d’un faux aperçu du rapport de la difformité à la beauté, à laquelle on l’a crue opposée : sur ce principe on a conclu que là où il n’y avait point de cause de difformité, la beauté devait être naturellement et nécessairement admise. Je crois que c’est une erreur : la difformité n’est pas opposée à la beauté, mais à la forme commune complète. Un homme a-t-il l’une de ses jambes plus courte que l’autre, il est difforme ; parce qu’il lui manque quelque chose pour compléter