ment appliqué à saisir le retour d’un son qui se répétait par intervalles, comme des décharges de canon successives, quoique certain du renouvellement du coup, je ne pouvais me défendre en l’entendant d’un léger tressaillement : le tympan de mon oreille souffrait une convulsion qui se communiquait à tout le corps. La tension de l’organe augmentant ainsi à chaque impulsion par les forces réunies de l’impulsion même, de l’attente et de la surprise, est portée à un si haut degré qu’elle peut produire le sublime ; elle atteint le point de la douleur : de plus, comme l’organe de l’ouie a reçu successivement plusieurs impulsions qui l’ont fait vibrer d’une même manière, il continue à vibrer de cette même manière long-tems après même que la cause a cessé d’agir : c’est une force auxiliaire pour la grandeur de l’effet.
Mais si à chaque impression la vibration n’est pas semblable, elle ne pourra jamais s’étendre au-delà du nombre des impressions actuelles. En effet, donnez à un corps quel-