serrées les unes contre les autres, ce corps présentera à la vue comme au toucher une surface presque unie et polie. Quand on examine leur figure au microscope, il est évident que les particules du sucre sont considérablement plus grandes que celles de l’eau ou de l’huile ; leurs effets, produits par leur rondeur, doivent donc être plus distincts et plus palpables pour les molécules nerveuses de la langue, cet organe si délicat : elles donneront cette sensation nommée douceur, que l’huile occasionne dans un degré très-faible, et l’eau dans un degré plus faible encore ; car, quoique insipides, l’eau et l’huile ont une certaine douceur ; et l’on peut remarquer que les choses insipides, de quelque espèce qu’elles soient, approchent plus de la nature de la douceur, que de celle d’aucune autre saveur.
Nous avons remarqué qu’à l’égard des autres sens, les choses unies sont relâchantes. Maintenant il doit paraître que les choses douces, qui sont l’uni du goût, sont