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Les feuilles charnues des courges annoncent les fruits géants, carrés dans leur opulence ; c’est maintenant l’attente des moissons et des biens que la terre donnera en échange de tant de labeur.

Printemps voit le florissant cortège en marche vers l’abondance et la paix, son front prend un éclat extraordinaire. Une dernière fois, debout, il envoie à la nature tout l’amour de son cœur, puis il prend le chemin du château.

Dans la crypte ténébreuse où gisent les trésors, il dénoue sa tunique et s’étend sur un lit fait du moelleux duvet des linaigrettes, que la mésange a cueillies au bord des lacs qu’il aime tant.

À l’entrée du souterrain le Verdier chante, et Printemps s’endort.

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