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champs, le vin des vignes, offerts à tous en souvenir de ton Corps sacré et de ton précieux Sang, sois loué dans le ciel. Alleluia.

Le Soleil : Que ces filles sont plaisantes ! Comme je touche de bon cœur leurs cous qui brûlent contre le mouchoir de soie.

Les Tabliers des belles fêtes : Profitons de cette matinée qui nous mène dehors, l’arche aux habits est triste comme une tombe.

Un petit Bonnet à rubans d’or : J’éclaire plus fort que les bouquets de l’autel.

La Fontaine toute proche : J’ai tort aujourd’hui. Ils me tournent le dos. J’entends couler les barreaux aussi dru que l’eau que je verse, et le vin est gai, il a de l’esprit, il porte dans la tête les jolies idées, tandis que l’eau tombe tout droit dans les jambes, le sonneur l’a dit.

Sur la croix de fer, le Verdier chante :

« Ils s’en vont heureux et je les regarde. Tous ils portent dans leurs mains la vraie nourriture des simples, et c’est toi, Seigneur, qui la leur a donnée. Alleluia. »

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