Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fronts ridés. Elle me le demanderait pourtant, si elle osait.

Rose-Marie : J’ai des narcisses dans mon courtil qui sont encore plus jolis que ceux qui vont sortir ici, ils sont tout blancs avec un petit bord rouge, ça c’est bien agréable. Comme il fait clair à présent contre le soir ! On a fait un bon café, et la santé va toujours, allons, tant mieux, je ne veux pas mourir aujourd’hui.

Le Mulet échappé qui se roule : Moi, non plus !

Un Raccard tout seul au bout du village : Ils viendront ce soir comme hier, cela remue mes vieilles planches de les entendre s’embrasser, leur bonheur me fait craquer. En ai-je abrité, à chaque printemps, dans le reste de la paille et du foin, dans les feuilles sèches. Et puis, j’ai entendu dire qu’après quelques-uns se sont disputés. Barbara s’est tuée, mais il en revient toujours, et j’aime ces soirées sans taguelin, cela me distrait, c’est plus plaisant que le bal des mulots.

- 34 -