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LXXIII


Je me suis assise dans l’hémicycle désolé et j’y ai cueilli une grenade que l’insouciant été n’a pas mûrie.

À présent le vent seul franchit la Porta-Reggia et, sur les gradins qui supportaient les courtisans d’Auguste, seul le soleil pose ses pieds d’or et descend lentement.

Par cette matinée d’automne, on n’entend qu’un bruissement mélancolique, les amandiers et les figuiers laissent tomber leurs feuilles à cette même place où, sur les porphyres et les brèches d’Afrique, s’épandaient les pluies parfumées.