Page:Burnet - L'aurore de la philosophie grecque, trad Reymond, 1919.djvu/262

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suivent en foule innombrable, me demandant quelle est la voie du gain ; quelques-uns désirent des oracles, tandis que d’autres, qui ont été blessés par les douloureux aiguillons de toutes sortes de maladies, désirent entendre de moi le mot qui sauve. — R. P. 162 f.

113. Mais pourquoi m’arrêter là-dessus, comme si c’était quelque chose de grand que de surpasser les hommes mortels et périssables ?

114. Amis, je sais que la vérité réside dans les paroles que je vais prononcer, mais elle est difficile pour les hommes, et ils sont jaloux de l’assaut de la croyance sur leurs âmes.

115. Il y a un oracle de la Nécessité, une antique ordonnance des dieux, éternelle et fortement scellée par de larges serments : si jamais l’un des démons, qui ont obtenu du sort de longs jours, a souillé criminellement ses mains de sang, ou a suivi la Haine et s’est parjuré, il doit errer trois fois dix mille ans loin des demeures des bienheureux, naissant dans le cours du temps sous toutes sortes de formes mortelles, et changeant un pénible sentier de vie contre un autre. Car l’Air puissant le pousse dans la Mer, et la Mer le vomit sur la Terre aride ; la Terre le projette dans les rayons du brillant Soleil, et celui-ci le renvoie dans les tourbillons de l’Air. L’un le reçoit de l’autre, et tous le rejettent. Je suis maintenant l’un de ceux-ci, un banni et un homme errant loin des dieux, car je mettais ma confiance dans la Haine insensée. — R. P. 181.

116. Charis a horreur de l’intolérable Nécessité.

117. Car j’ai été autrefois un jeune garçon et une jeune fille, un buisson et un oiseau, et un poisson muet dans la mer. — R. P. 182.

118. Je pleurai et je me lamentai quand je vis le pays, qui ne m’était pas familier. — R. P. 182.

119. De quels honneurs, de quelle hauteur de félicité suis-je tombé pour errer ici sur terre parmi les mortels !

120. Nous sommes venus sous cette caverne…

  • Bernays conjecturait ρ’ΐ)μα, « décret j», nu Heu de χρήμα, mais cela

’ n’est pas necessaire. Lu Nécessité est un personnage orphique, et Gor- . glas, le disciple d’Empédocle, dit : Otfiv ββΆιυμαοιν xal άνάγχης ψηφίβt . μαβιν (/fc/. G).

L » Je garde φίνψ au v. 3 (de même Diels), Le premier mot du v. 4 s’est i perdu. Diels suggère Ntlxtï, qui peut bien être juste, et tient ipaptr^a ;

pour équivalent de êpaptqeac. J’ai traduit en conséquence.

> D’après Porphyre, qui elle ce vers (de Anlro Nymphe 8), ces mots