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XX


Chaque jour augmentait l’intimité du grand-père et du petit-fils et en même temps, accroissait la confiance de celui-ci dans les bons sentiments de son aïeul. Il ne mettait pas en doute que son grand-père fût l’homme le meilleur et le plus généreux de la terre. Ce qu’il y a de sûr, c’est que tous les souhaits du petit lord étaient exaucés presque avant qu’ils fussent formés, et les cadeaux, les plaisirs, lui arrivaient avec une telle prodigalité qu’il en était quelquefois embarrassé. Cette méthode eût présenté des dangers, appliquée à d’autres enfants du même âge ; mais avec Cédric elle ne produisait que de bons effets. Peut-être, en dépit de son excellente nature, en eût-il été autrement si sa mère n’avait veillé si tendrement et si attentivement sur lui. Mais il allait toujours passer avec elle quelques heures chaque jour ; ils causaient longuement ensemble, et jamais elle ne le laissait partir, pour retourner au château, sans avoir déposé sur son front un baiser et dans son cœur quelques paroles qui devaient porter leurs fruits.

Il y avait une chose, malgré tout, qui embarrassait beau-