Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/250

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son grand-père sont morts. Mon grand-père, qui est aussi le sien, n’est pas mort ; mais mon oncle Bévis l’est, et alors son garçon est lord Fautleroy. Moi, je ne le suis pas, parce que mon papa était le plus jeune fils de mon grand-père, de sorte que mon nom est tout simplement Cédric Errol, comme quand j’étais à New-York. Je pensais d’abord que je devrais donner à l’autre garçon mes joujoux, mon poney et ma petite charrette ; mais mon grand-père a dit que je pouvais les garder pour moi. Mon grand-père a beaucoup de chagrin, et je crois bien qu’il n’aime pas la dame, la mère du petit garçon. Peut-être aussi il pense que Chérie et moi nous sommes très fâchés parce que je ne serai pas comte. J’aurais été plus content de l’être maintenant que je ne l’étais auparavant, parce que j’ai changé d’idée là-dessus, comme vous en changeriez vous-même, et que je vois bien qu’on peut être comte et bon tout de même. D’abord j’aime ce beau château et tous les gens d’ici ; et puis, quand on est riche, il y a bien des choses qu’on peut faire. Je ne serai plus riche maintenant, parce que mon papa, étant seulement le plus jeune fils, ne l’aurait pas été, et moi non plus par conséquent. Aussi je vais apprendre à travailler, de manière à ce que Chérie ne manque de rien. J’ai demandé à Wilkins de m’apprendre à soigner les chevaux. Peut-être que je pourrai être groom ou cocher. La dame, la mère de l’autre petit garçon, est venue hier au château avec son fils : grand-père et M. Havisam ont causé avec elle. Je pense qu’elle était en colère, car elle parlait très fort, et grand-père était en colère aussi. Je ne l’avais jamais vu comme cela auparavant ; j’espère que cela ne le rendra pas malade. Je tenais à vous