Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

temps encore avant. M. Hobbes dit que son nom ne sera jamais oublié ; c’est à cause de la Déclaration de l’Indépendance et du Quatre Juillet… vous savez, il était très brave.

— Le premier comte de Dorincourt fut créé comte il y a quatre cents ans, dit M. Havisam d’un ton solennel.

— Vraiment ! dit Cédric ; cela fait beaucoup de temps ! Avez-vous dit cela à Chérie ? Cela l’intéresserait beaucoup ! Nous le lui dirons quand elle reviendra : elle aime toujours à entendre des choses curieuses. — Et quelle autre chose a-t-il faite encore pour être comte ?

— Plusieurs des comtes de Dorincourt ont aidé à gouverner l’Angleterre, continua M. Havisam ; d’autres ont été remarquables par leur bravoure et se sont distingués autrefois dans les batailles.

— J’aimerais à faire comme eux, s’écria Cédric : papa était soldat et très brave — brave comme George Washington. — Peut-être est-ce à cause de cela qu’il aurait été comte, s’il n’était pas mort. Je suis heureux de savoir que les comtes sont braves ; c’est très beau d’être brave. Autrefois, quand j’étais petit, j’avais peur si je me trouvais tout seul, le soir, sans lumière ; mais quand j’entendis parler de George Washington et de sa bravoure, et de celle des soldats de la Révolution, cela me guérit.

— Il y a un grand avantage à être comte, dit M. Havisam lentement, et en observant l’effet que ses paroles allaient produire sur l’enfant ; généralement les comtes sont très riches.

— C’est une bonne chose, dit innocemment Cédric. J’aimerais bien à être riche.