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IX


Onze jours après avoir dit adieu à son ami Dick, Cédric atteignit Liverpool, et, dans la soirée suivante, le carrosse dans lequel il avait pris place avec sa mère et M. Havisam, en quittant la station du chemin de fer, s’arrêta à la porte de la Loge. On ne pouvait pas voir grand’chose de la maison dans l’obscurité. Cédric reconnut seulement que la voiture tournait sous de grands arbres ; et quand elle eut roulé pendant quelques minutes, il aperçut une porte ouverte, d’où s’échappait un torrent de lumière.

Il sauta à terre et vit deux ou trois domestiques qui attendaient dans le grand vestibule. Parmi eux était Mary, qui accompagnait ses maîtres en Angleterre et qui les avait devancés de quelques heures à la Loge.

Lord Fautleroy lui sauta gaiement au cou.

« Vous voilà, Mary ! s’écria-t-il. Chérie, voilà Mary ! et il embrassa la vieille servante sur les deux joues.

— Je suis heureuse de vous voir, Mary ! dit Mme Errol à demi-voix ; cela me fait du bien. Au moins c’est quelqu’un qui ne m’est pas étranger ! »