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XI


Il était déjà tard dans l’après-midi, le lendemain, quand le coupé contenant le petit lord et M. Havisam enfila la longue avenue qui conduisait au château. Le comte avait donné l’ordre que son petit-fils arrivât pour dîner avec lui, et, pour quelque raison qu’il ne jugea pas à propos de communiquer à personne, il voulait que l’enfant fût introduit seul dans la chambre où il avait l’intention de le recevoir. Comme la voiture montait l’avenue, lord Fautleroy, appuyé mollement sur les coussins, suivait avec le plus grand intérêt la perspective qui se déroulait à ses regards. Par le fait, rien ne le laissait indifférent : ni le confortable coupé avec les deux superbes chevaux qui y étaient attelés, ni leurs harnais magnifiques, ni le cocher et le valet de pied avec leurs livrées resplendissantes, ni même la couronne peinte sur les panneaux, et il se promettait de se faire expliquer ce qu’elle signifiait.

Quand la voiture atteignit la grande grille du parc, il se pencha à la portière pour mieux voir les deux lions de pierre qui décoraient l’entrée. La grille fut ouverte par une jeune