Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/115

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quée de l’amie dont la société l’avait le plus flattée, et de l’affection de laquelle elle avait cru pouvoir se promettre beaucoup de satisfaction.

Quoique le testament de son oncle exigeât que, pendant la minorité, elle vécût chez l’un de ses tuteurs, il lui laissait cependant la liberté du choix, et de quitter l’un pour aller habiter chez l’autre toutes les fois que cela lui conviendrait. Elle résolut donc de se rendre elle-même chez eux ; et dans la visite qu’elle leur ferait, d’observer leurs manières et leur façon de vivre ; d’après ce qu’elle aurait vu et examiné, de décider ce qui lui conviendrait le mieux, et chez lequel elle croirait être plus décemment libre, se gardant cependant bien de leur laisser pénétrer son dessein, jusqu’au moment où elle serait prête à l’exécuter ; et alors d’avouer franchement les raisons de son changement de demeure.

Le lendemain de son arrivée à Lon-