Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/117

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le moindre mot, ou un simple coup-d’œil qui pût le trahir, et se contint exactement dans les bornes que la politesse et l’amitié autorisaient.

Il s’empressa de renouveller connaissance avec madame Harrel, qu’il avait eu occasion de voir avant qu’elle fût mariée, et à laquelle il n’avait plus pensé dès que l’éloignement de Cécile, relativement à laquelle elle lui avait paru mériter quelque attention de sa part, la lui eut rendue absolument inutile. Cette dame lui présenta son frère, et il s’en suivit une conversation très-intéressante pour les deux dames, puisqu’elle roula sur différentes familles avec lesquelles elles avaient eu des liaisons, ainsi que sur le canton, en général, qu’elles avaient précédemment habité.

M. Arnott prit fort peu de part à ces éclaircissements et à ces questions. L’accueil gracieux que Cécile avait fait à M. Monckton, lui avait causé un sentiment de jalousie aussi involontaire que pénible ; il ne se doutait cependant