Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/119

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car il reconnut bientôt que, libre elle-même de toutes passions, elle s’était si peu apperçue de ses assiduités, qu’elle ne soupçonnait pas lui en avoir inspiré.

Cependant, quoique sa tranquillité, à en juger par l’extérieur, ne parût nullement troublée ; elle ne l’était pas moins intérieurement que celle de son rival ; et quoiqu’il ne le crût pas bien formidable, il redoutait pourtant sa trop grande intimité avec miss Beverley ; et qu’accoutumé insensiblement à ses attentions, elle ne finît par en être touchée. Il craignait encore le crédit de sa sœur, et celui de M. Harrel. Persuadé que toutes les offres qu’il pourrait faire actuellement seraient sûrement rejetées ; il connaissait trop bien les effets d’une longue persévérance pour voir les avantages de la position de M. Arnott sans envie et sans inquiétude.

Il était déjà tard lorsqu’il prit congé, et pendant tout le temps qu’il resta, il ne trouva pas un instant à