Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à acquitter sa dette. Elle s’apperçut bientôt de son erreur ; car aussi-tôt qu’elle fut instruite de sa réponse, elle dit : Ah, Madame, c’est toujours le même langage ! il me remet continuellement au lendemain. Mais je suis actuellement en état de supporter de nouveaux délais ; ainsi je me garderai bien de me plaindre de ce contre-temps ; l’indulgence que je viens d’éprouver de votre part, suffirait pour me faire tout oublier. Ayez soin, je vous prie, lui dit Cécile, de consulter un médecin sur la manière dont votre mari doit être médicamenté et nourri. Je vais vous donner de quoi payer sa première visite ; et s’il est nécessaire qu’il en fasse d’autres par la suite, ne craignez pas de me le faire connaître. En parlant ainsi, la compâtissante Cécile ouvrait de nouveau sa bourse ; mais madame Hill lui saisissant la main, s’écria : non, madame, non ; je ne suis point venue ici pour abuser de vos bontés. Bénie soit l’heure où j’y suis arrivée ! Elle lui dit alors qu’elle ne se trouvait plus actuellement dans un besoin