Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/222

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à marier. Ce qui la piqua encore plus que leur babil, fut de voir qu’au moment où l’acte finit, et où elle se souciait fort peu qu’ils parlassent ou se tussent, l’un d’eux s’écria : c’en est assez, silence ! le ballet est commencé ; et tout d’un coup ils se turent, et furent on ne peut pas plus attentifs.

Elle fut cependant plus heureuse au troisième acte. Ces jeunes gens changèrent de place, et furent remplacés par d’autres qui ne venaient point à l’opéra pour s’entendre eux-mêmes, mais pour entendre les acteurs. Aussi-tôt qu’il lui fut possible d’écouter, la voix de Pacchirotti lui ôta toute envie de prêter l’oreille à d’autres accents.

Pendant le dernier ballet, le chevalier Floyer l’ayant apperçue, descendit promptement, et vint tout de suite se placer à ses côtés. M. Monckton, qui l’avait aussi reconnue et l’observait depuis quelque temps s’approcha d’elle à son tour. Il avait remarqué, avec beaucoup de satisfaction, qu’elle avait été entièrement occupée de