Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/228

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ici le lieu de commettre de pareilles violences ? Belfield tâcha de se remettre un peu, et quoique la colère l’empêchât presque d’être entendu, il lui repartit : je vous remercie, de l’avis, monsieur, je m’étais oublié ; je demande excuse à toute la compagnie. Ensuite s’approchant du chevalier Floyer, il lui remit une carte, sur laquelle était son nom et sa demeure, en lui disant : Quant à vous, monsieur, je serai toujours enchanté d’apprendre l’espèce d’excuse dont il conviendra de faire usage à votre premier moment de loisir. Et il se retira le plus vîte qu’il lui fut possible. Le chevalier répondant à haute voix qu’il ne tarderait pas à lui faire connaître la personne avec laquelle il avait été si impertinent, voulut le suivre. Cécile, toujours effrayée et hors d’elle-même, s’écria : Oh, arrêtez-le ? Bon dieu ! personne ne veut-il l’arrêter ?

La promptitude avec laquelle cette scène s’était passée, l’avait tout-à-fait étourdie ; persuadée que le refus de la