Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/28

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que nombre de rivaux, ses égaux par leurs talents et leurs richesses, ne tarderaient pas à se présenter, et à lui prodiguer des soins. Ces rivaux, plus jeunes et aussi confiants que lui, n’étant pas retenus par les mêmes liens, feraient tous leurs efforts pour lui plaire, et pouvaient fort bien réussir. La beauté et l’indépendance, qui se trouvent si rarement ensemble dans une jeune personne, ne manquent presque jamais de lui attirer une foule d’adorateurs ; d’ailleurs, la maison de M. Harrel était renommée pour son élégance et les agréments dont on y jouissait. Malgré toutes ces considérations, bravant le danger, et se confiant à son ascendant, il résolut de ne point renoncer à son projet, convaincu que sa persévérance et son adresse ne pouvaient manquer d’en assurer le succès.