que les instructions pour vous en servir. Lorsque tous rencontrerez une jeune demoiselle qui paraîtra bien décidée à garder le silence, ou qui, se trouvant forcée par une question qui lui sera directement adressée, de répondre, se contentera d’articuler une briève affirmative, ou froidement une laconique négative, en pareille circonstance, le remède que j’ai à vous proposer consiste en trois sujets de discours.
Quels sont-ils, je vous prie ? La parure, les lieux publics d’assemblées, et l’amour. Ces trois sujets, ajouta-t-il, doivent satisfaire à trois fins, puisqu’il n’y a pas moins de trois causes qui puissent occasionner le silence des jeunes demoiselles ; le chagrin, l’affectation et la stupidité.
N’accordez-vous donc rien, s’écria Cécile, à la modestie ? Au contraire, répartit-il ; considérée comme servant d’excuse, et même comme une espèce d’équivalent pour le manque d’esprit, je lui accorde beaucoup : mais quant à ce silence stupide qui résiste à toutes les avances, ce n’est