Aller au contenu

Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que d’impatience de lui procurer les moyens de s’en tirer. S’étant informée de la demeure du chirurgien, elle sut que c’était dans la maison où elle s’était arrêtée pour éviter la foule qui remplissait les rues, lorsqu’on conduisait des criminels à Tyburn. Alors, elle comprit le sens de ce que M. Delvile lui avait dit quand il la surprit à la porte de cette maison. Elle sentit que, l’en voyant sortir, il en avait conclu naturellement qu’elle n’y était entrée que pour demander au chirurgien des nouvelles de M. Belfield ; quoiqu’elle fût fâchée qu’on pût croire qu’elle prît un trop vif intérêt à M. Belfield, elle suivit son projet, se reposant sur la pureté de ses intentions ; elle écrivit au chirurgien, en le priant de ne se présenter chez M. Belfield que comme si le hasard l’y conduisait, et en l’assurant que ses soins seraient exactement récompensés. Elle ne voulut pas que sa lettre fût rendue par son domestique dans la crainte de se trahir elle-même ; elle eut recours à madame