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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/183

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drait d’avoir recours à elle, et l’assura qu’elle ne manquerait jamais d’argent tant qu’elle aurait le moyen de lui en fournir.

Après quoi elle la quitta remplie d’estime et d’amitié pour cette jeune personne, et déterminée à chercher quelque moyen de procurer un emploi ou quelque place avantageuse à M. Belfield, qui, en lui présentant un avenir plus agréable, lui redonnerait le courage, et faciliterait sa guérison.

Elle se proposa de consulter M. Monckton, dont l’expérience et la grande connaissance du monde pouvaient la guider dans les démarches que le desir de servir M. Belfield l’obligerait de faire.

Malgré l’extrême confiance qu’elle avait en lui, et la persuasion où elle était qu’il se prêterait à ses vues, une autre idée tout aussi flatteuse, quoiqu’elle en attendît moins d’utilité, lui passa dans l’esprit : ce fut de faire part au jeune Delvile de ses idées. Elle savait déjà qu’il n’ignorait rien de ce qui concernait la situation de Belfield, et elle espérait, en lui deman-