Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/212

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vous être d’aucun secours. Si leurs demandes sont si considérables, je ne puis rien faire.

Elle le quittait alors aussi révoltée de la situation dans laquelle il se trouvait, qu’indignée des extravagances qui l’y avaient plongé.

Arrêtez, s’écria-t-il, et écoutez-moi. Alors baissant la voix : cherchez, continua-t-il, votre malheureuse amie… Allez joindre la pauvre Priscille… Préparez-la à entendre d’horribles nouvelles. Et quoique vous m’abandonniez, ne l’abandonnez pas !

Alors, passant devant elle d’un air désespéré, il fut s’enfermer dans sa chambre.

Cécile le suivit avec frayeur, parce qu’elle crut qu’il allait se tuer : elle lui cria avec toute la force que lui laissait son saisissement, qu’elle était disposée à faire tout ce qui dépendrait d’elle pour le secourir.

À ces mots, il lui ouvrit : son visage était extrêmement pâle et défait, et il tenait un rasoir à la main. Vous m’avez