Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/39

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nua M. Delvile, sont, il est vrai, un peu en désordre, si j’en crois ce qu’on m’en a dit ; mais il a des terres considérables, et votre fortune les aurait bientôt dégagées de tout embarras. Une pareille alliance serait donc pareillement avantageuse à l’un et à l’autre : mais que résulterait-il d’un mariage avec une personne telle que M. Belfield ? Il est sans naissance ; peut-être seriez-vous peu scrupuleuse sur cet article, s’il était riche ; mais comme je sais qu’il ne l’est pas, je ne conçois guère ce qui peut le rendre recommandable. À mes yeux, monsieur, rien, répliqua Cécile. — Et aux miens, s’écria le jeune Delvile, presque tout. Il a de l’esprit, du courage et du jugement, des talents propres à le faire admirer, et des qualités qui me paraissent mériter l’estime des honnêtes gens.

Vous vous exprimez avec chaleur, reprit madame Delvile ; cependant, si son caractère est tel que vous le présentez, il mérite l’intérêt que vous lui témoignez. Sauriez-vous quelques particularités de sa