Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/55

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soupçons relativement à la querelle de l’opéra. Elle lui apprit qu’elle avait craint de l’avoir occasionnée pour avoir accepté les offres de M. Belfield, au même moment où elle avait témoigné son éloignement pour celles du chevalier.

Sa confiance alla même encore plus loin ; car elle lui fit part de la conversation qu’elle venait d’avoir avec M. Harrel, et le pria de lui dire comment elle devait s’y prendre pour se débarrasser par la suite, de ses importunités. Je crains, à présent, dit-elle, le chevalier autant que je le hais, et je tremble à chaque instant de lui laisser voir l’aversion qu’il me cause. Il faut absolument que je quitte la maison de M. Harrel, où il a toute liberté, et où il peut venir quand il lui plaît.

Vous ne sauriez rien desirer de plus raisonnable ; en ce cas, voudriez-vous revenir en province ? — Cela ne dépend pas encore de moi ; je suis obligée de demeurer chez l’un de mes tuteurs jusqu’au temps où je serai majeure. Aujourd’hui, j’ai vu madame Delvile, et… Madame Del-