Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/82

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le desir qu’elle avait de ne pas laisser cette conversation sans être éclaircie, l’engagea à lui dire un peu brusquement : Peut-être, monsieur, voulez-vous parler de M. Belfield ? L’arrivée de M. Delvile interrompit cet éclaircissement. Cécile, au lieu d’écouter ce que son tuteur lui disait, se perdait dans de vaines conjectures sur ce qui venait de se passer. Elle voyait le jeune Delvile bien persuadé qu’elle avait des engagements avec M. Belfield ; et quoiqu’elle aimât encore mieux que ses soupçons se tournassent de son côté que de celui du chevalier Floyer, elle était cependant mortifiée d’en être l’objet. Elle s’abandonnait à des réflexions qui la jetaient dans une certaine rêverie qui fut à la fin interrompue par M. Delvile, et lui demandant en quoi il pouvait lui être utile. Elle lui répondit qu’ayant un pressant besoin de six cents livres, elle espérait qu’il ne s’opposerait pas à ce que son homme d’affaires lui remît cette somme. Six cents livres, répéta-t-il après un moment de réflexion, me pa-