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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/144

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partement, sans faire attention ni à l’une ni à l’autre de ces dames. Mais comment, dit enfin Cécile, serait-il possible que j’allâsse avec vous ? madame Delvile doit déjà être surprise que je tarde si long-temps ; et si je lui manque encore ce soir, elle ne voudra peut-être plus me recevoir. Oh ! ne faites aucune difficulté, s’écria madame Harrel extrêmement émue ; si M. Harrel veut me laisser en Angleterre, vous ne serez sûrement pas assez cruelle pour vous y opposer. Mais pourquoi, répartit Cécile, penser à aller au Vaux-Hall ? Je ne sache point au monde d’endroit moins convenable que celui-là pour une aussi triste séparation. Allons ; qu’attendons-nous, dit M. Harrel ? Si nous partons pas sur le champ, peut-être nous en empêchera-t-on.

Cécile voulut encore les quitter ; madame Harrel au désespoir de son refus, la conjura de la manière la plus pressante, de ne pas l’abandonner et de la sauver de l’exil et de la misère. Allons, s’écria M. Harrel avec emportement, je