Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/167

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ner ; mais M. Arnott ne devrait pas l’ignorer.

Cécile lui fit de nouvelles excuses, et le quittait avec assez de confusion, lorsque M Delvile, appaisé à la vue de son trouble, l’arrêta pour lui dire gracieusement : je suis fâché, miss Beverley, par rapport à vous, de ne pouvoir consentir à ce que vous désirez, mais jugez vous-même de ma position. D’ailleurs, si l’on entrait jamais en procès à cet égard, qui sait si mon nom ne serait point compromis !

Cécile sortit après cela, et se promit bien à elle-même que dans aucun cas elle n’aurait recours à M. Delvile, malgré les offres fastueuses de ses services, qu’il lui avait tant de fois réitérées, et qu’il lui refusait, sous de vains prétextes, toutes les fois qu’elle les réclamait.

Elle instruisait M. Arnott de ce qui venait de se passer, lorsque le jeune Delvile entra dans sa chambre d’un air fort empressé. Pardonnez, s’écria-t-il, ma hardiesse…… et dites-moi, ne pourrais-je point dans cette occasion remplacer