Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/17

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qu’il eut de se montrer trop officieux et de paraître prendre plus d’intérêt à ses affaires qu’il ne le devait naturellement, l’obligea à céder. D’ailleurs, ajouta Cécile, comme j’ai un contrat pour l’argent que je lui ai prêté, je n’ai encore aucun droit de me plaindre ; je ne le pourrai que dans le cas où, après avoir reçu ses rentes, il refuserait de me rembourser. Un contrat ! ses rentes ! s’écria M. Monckton ; que signifie l’obligation d’un homme qui ne possède point une guinée ? Et que sont ses rentes ? Tout ce qui lui a jamais appartenu sera vendu avant qu’elles soient échues ; et quand tout aura été liquidé, il ne lui reviendra pas un sou du produit ; car il n’a plus ni terre, ni maison, ni possession d’aucune espèce, qui ne soient hypothéquées. Eh bien, dit Cécile, s’il en est ainsi, tout est réellement fini ! J’en suis fâchée, j’en suis désolée ! — Mais cela est fait, et il ne reste plus qu’à tâcher d’oublier que j’aye jamais été plus riche.

Cette philosophie est bien celle d’une