Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/175

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ton, que Cécile n’avait plus besoin de lui. Il se contenta de lui demander si elle avait quelques ordres à lui donner, et se retira ; ce qui ne déplut point à M. Monckton, à qui Cécile remit le fatal paquet : pendant qu’il le lisait, elle alla préparer madame Harrel à recevoir M. Arnott. Celle-ci, peu accoutumée à la solitude, et aussi empressée, lorsqu’elle se trouvait dans le malheur, de recevoir lorsqu’il était question de quelque divertissement, consentit volontiers à le voir. Ils pleurèrent l’un et l’autre en s’embrassant ; et Cécile, après leur avoir dit quelques paroles de consolation, les laissa seuls. Elle eut ensuite une conversation très-longue et très-particulière avec M. Monckton, qui lui expliqua tout ce qui avait paru obscur dans les papiers de M. Harrel : avant qu’il les eût vus, il savait déjà ce qu’ils contenaient.

M. Harrel, avant l’arrivée de Cécile à Londres, avait contracté une dette d’honneur très-considérable avec le chevalier Floyer, et se trouvant hors d’état